De Platon à Freud : Comment la philosophie a façonné la psychologie moderne
« Connais-toi, toi-même. »
Inscrite sur le temple de Delphes, cette maxime a défié le temps, résonnant à travers les âges comme une énigme destinée à l’humanité. Qui sommes-nous ? D’où viennent nos pensées, nos désirs, nos émotions ? Ces questions hantent la philosophie depuis l’Antiquité, elles sont sans le savoir, à l’origine même de la psychologie moderne.
Bien avant Freud et les neurosciences, Platon, Aristote, Avicenne ou encore Descartes ont posé les bases d’une réflexion qui façonne encore aujourd’hui notre compréhension de l’esprit humain. Leurs idées, souvent teintées de métaphysique, ont nourri les grandes théories psychologiques contemporaines.
Explorer la psychologie sans la philosophie, c’est oublier ses racines profondes. Ce voyage à travers le temps dévoilera comment la pensée philosophique a semé les graines d’une science qui tente de percer les mystères de la conscience et de l’identité.
La philosophie antique et les premières réflexions sur l’esprit
Dans la Grèce antique, Platon et Aristote débattaient déjà de la nature de l’âme et de l’esprit. Pour eux, comprendre l’être humain passait d’abord par une interrogation sur ce qui l’anime : l’âme est-elle immortelle ? Séparée du corps ou intrinsèquement liée à lui ?
Platon, influencé par la tradition pythagoricienne, considérait l’âme comme une entité immatérielle et éternelle, prisonnière du corps. Dans son dialogue Phèdre, Platon développe l’image du char ailé pour illustrer la structure de l’âme. Le cocher, symbole de la raison (logistikon), tente de diriger deux chevaux aux tempéraments opposés : l’un noble et discipliné (thymos), représentant le courage et l’aspiration au bien, l’autre indocile et impulsif (epithymia), incarnant les désirs corporels et les plaisirs immédiats. L’équilibre de l’âme repose sur la capacité du cocher à maîtriser ces forces antagonistes et à guider l’individu vers la sagesse.
Aristote, en revanche, adopte une approche plus empirique. Dans De l’âme, il rejette l’idée d’une âme indépendante du corps et la considère plutôt comme le principe vital qui anime tous les êtres vivants. Selon lui, l’âme a différentes fonctions : végétative (croissance et nutrition), sensitive (perception et mouvement) et intellective (raison et pensée). Contrairement à Platon, pour qui l’âme est destinée à retrouver un monde supérieur d’idées, Aristote la pense comme indissociable du corps, ancrée dans l’expérience et l’observation du monde.
Platon et Aristote sont sans doute les figures les plus influentes de la philosophie antique sur ces questions, mais ils ne furent ni les premiers ni les derniers à s’interroger sur la nature de l’âme et de l’esprit. Bien avant eux, les Présocratiques avaient déjà posé les bases d’une réflexion sur le principe vital et le rapport entre le corps et la pensée. Après eux, toujours dans l’âge classique, d’autres écoles philosophiques – du stoïcisme au néoplatonisme en passant par l’épicurisme – ont poursuivi ces débats sous des perspectives variées, influençant durablement la pensée humaine. Ces questionnements, bien que formulés différemment selon les époques, restent au cœur des grandes interrogations sur la nature humaine.
La philosophie musulmane : Un pont entre l’Antiquité et le Moderne
Pendant des siècles, la pensée philosophique s’est transmise et transformée au gré des civilisations, trouvant un nouvel essor dans le monde musulman. Des penseurs comme Avicenne (Ibn Sina) et Averroès (Ibn Rushd) ont non seulement préservé l’héritage grec, mais l’ont aussi enrichi de leurs propres réflexions. À travers leurs études sur l’âme, la perception et la raison, ils ont jeté des ponts entre la philosophie antique et les courants de pensée qui influenceront plus tard la psychologie moderne.
Avicenne (Ibn Sina, 980-1037), souvent considéré comme le père de la psychologie médiévale, a développé des théories fascinantes sur l’âme et l’esprit. Dans son œuvre *Le Livre de la guérison*, il explore la perception, la mémoire et les émotions, anticipant des concepts modernes comme la conscience et l’inconscient. Il a même décrit des états proches de la dépression et de l’anxiété, bien avant que ces termes ne soient formalisés dans la psychologie moderne.
Averroès (Ibn Rushd, 1126-1198) est l’un des plus grands commentateurs d’Aristote a profondément marqué la philosophie médiévale, notamment l’Occident où ses idées ont été débattues et intégrées par des penseurs comme Thomas d’Aquin.
L’une de ses contributions majeures concerne sa théorie de l’intellect, développée dans ses commentaires sur De l’âme d’Aristote où il distingue plusieurs formes d’intellect :
- L’intellect matériel (ou passif) : il reçoit les impressions sensibles et est propre à chaque individu.
- L’intellect agent (ou actif) : universel et extérieur à l’individu, il permet à l’intellect matériel d’actualiser les connaissances.
Averroès pousse cette idée jusqu’à une conclusion audacieuse : l’intellect agent est unique et partagé par tous les humains, ce qui implique une forme de pensée universelle et impersonnelle. Cette théorie a suscité de vifs débats en Occident, car elle semblait remettre en cause l’idée d’une âme individuelle immortelle, défendue par la tradition chrétienne.
Contrairement à Platon, qui voyait l’âme comme distincte du corps, Averroès, fidèle à Aristote, défend une vision plus naturaliste :
- L’âme ne peut exister sans le corps, car elle est sa forme (hylémorphisme aristotélicien).
- Elle est responsable des fonctions vitales et intellectuelles, mais seule la pensée rationnelle (grâce à l’intellect agent) survit après la mort.
Un autre penseur majeur du monde musulman, Al-Ghazâlî (Abû Hâmid Al-Ghazâlî, 1058-1111), a proposé une vision différente de l’âme et de son lien avec le corps, mêlant philosophie, théologie et spiritualité. Contrairement aux aristotéliciens comme Avicenne et Averroès, qui concevaient l’âme comme la forme du corps, Al-Ghazâlî insiste sur sa nature transcendante et immortelle.
Dans Revification des sciences de la religion (Iḥyâ’ ‘Ulûm ad-Dîn), il décrit l’âme comme un miroir spirituel, capable de se ternir sous l’effet des passions et des attachements terrestres. Selon lui, seule la purification intérieure permet de retrouver son lien originel avec le divin. Cette approche, influencée par le soufisme, s’éloigne des interprétations rationalistes et s’inscrit dans une quête de connaissance intuitive et mystique.
Dans L’Incohérence des philosophes (Tahâfut al-Falâsifa), il critique ouvertement Avicenne et Al-Fârâbî, rejetant l’idée que l’âme ne soit qu’un principe vital lié au corps. Pour Al-Ghazâlî, l’âme préexiste à son union avec le corps et lui survit après la mort, selon une conception plus proche de la tradition religieuse que de la philosophie aristotélicienne.
Son influence a été immense, marquant un tournant dans la pensée islamique en orientant la réflexion sur l’âme vers une perspective plus spirituelle et théologique, en opposition aux approches philosophiques héritées d’Aristote.
Le dualisme corps-esprit de Descartes
Je pense, donc je suis. Par cette affirmation, René Descartes (1596-1650), philosophe, mathématicien et savant français, considéré comme le père de la philosophie moderne et du rationalisme, pose les fondements de sa thèse : la pensée est la seule certitude absolue, même si tout le reste était illusion, le fait de douter prouve l’existence du sujet pensant.
Cette réflexion le conduit à formuler son célèbre dualisme corps-esprit, une distinction radicale entre la substance pensante (res cogitans), immatérielle et autonome, et la substance étendue (res extensa), matérielle et soumise aux lois physiques.
Selon lui, l’esprit et le corps, bien que distincts, interagissent par l’intermédiaire de la glande pinéale, un point mystérieux censé relier le mental et le biologique. Cette idée influencera durablement la philosophie et la science, soulevant un débat toujours actuel : comment la pensée, immatérielle, peut-elle émerger d’un cerveau physique ? Une question qui reste au cœur des recherches modernes en neurosciences et en psychologie cognitive.
Les philosophes modernes et leurs contributions à la psychologie
De nombreux penseurs, du XVIIe au XIXe siècle, se sont interrogés sur la nature de l’esprit, la perception et la conscience, poursuivant les débats initiés par l’Antiquité. Parmi eux, certains ont exercé une influence décisive sur la psychologie moderne. John Locke, Immanuel Kant et Friedrich Nietzsche comptent parmi les figures les plus marquantes : chacun, à sa manière, a transformé notre façon de comprendre l’esprit humain. De l’empirisme à la critique des structures mentales, en passant par l’exploration des forces inconscientes, leurs idées ont façonné les courants qui donneront naissance aux grandes théories psychologiques du XXe siècle.
John Locke et l’empirisme
John Locke, un philosophe anglais du XVIIe siècle, a proposé une idée simple mais puissante : l’esprit est une « tabula rasa », une page blanche. Selon lui, tout ce que nous savons et ressentons provient de nos expériences. Cette idée a directement influencé le behaviorisme, un courant psychologique qui étudie le comportement observable.
Immanuel Kant et la structure de l’esprit
Pour Immanuel Kant (1724-1804), l’esprit humain n’est pas une simple page blanche recevant passivement des impressions du monde extérieur, comme le soutenait l’empirisme. Il possède au contraire des structures a priori qui organisent notre perception et notre pensée. Selon lui, le temps, l’espace et la causalité ne sont pas des propriétés objectives du monde, mais des cadres mentaux innés à travers lesquels nous interprétons la réalité.
Cette vision a jeté les bases de la psychologie cognitive moderne, qui cherche à comprendre comment l’esprit traite, classe et construit le savoir. Ses idées influencent encore aujourd’hui la recherche sur la perception, la mémoire et la prise de décision.
Friedrich Nietzsche et l’inconscient
Friedrich Nietzsche (1844-1900), souvent associé à la philosophie existentialiste, a également influencé la psychologie. Ses réflexions sur les instincts et les pulsions ont anticipé les travaux de Freud sur l’inconscient. Nietzsche voyait l’esprit comme un champ de bataille entre nos désirs profonds et notre raison, une idée qui résonne encore dans les thérapies modernes.
La psychanalyse et les influences philosophiques
Sigmund Freud (1856-1939), père de la psychanalyse, ne s’est pas construit en rupture totale avec la tradition philosophique. Bien au contraire, ses concepts majeurs – l’inconscient, le conflit psychique, les mécanismes de défense – sont profondément enracinés dans les réflexions de philosophes comme Schopenhauer et Nietzsche.
Arthur Schopenhauer (1788-1860), dans Le Monde comme volonté et représentation, décrivait la volonté comme une force irrationnelle, souterraine, qui guide nos pensées et nos actes sans que nous en ayons conscience. Freud reprendra cette idée en développant le concept de désirs refoulés qui influencent nos comportements à notre insu. Nietzsche, quant à lui, avec sa théorie des instincts et sa critique de la morale, a inspiré Freud dans sa vision du psychisme comme un champ de bataille entre pulsions et interdits sociaux.
L’un des apports majeurs de Freud à la psychologie est sa division de l’appareil psychique en trois instances :
- Le Ça, siège des pulsions et des désirs primitifs, gouverné par la recherche du plaisir.
- Le Moi, instance médiatrice, chargée d’équilibrer les exigences du Ça et les contraintes de la réalité.
- Le Surmoi, qui incarne les normes et les interdits sociaux intériorisés.
Ce modèle n’est pas sans rappeler l’allégorie du char ailé de Platon. Chez Platon, le cocher représente la raison tentant de guider deux chevaux opposés : l’un noble, symbolisant l’élévation et la volonté, l’autre fougueux, incarnant les désirs et les instincts. De manière parallèle, chez Freud, le Moi joue le rôle du médiateur entre le Ça (les désirs incontrôlés) et le Surmoi (les exigences morales et sociales). Ainsi, même si Freud se veut scientifique, son schéma de l’appareil psychique s’inscrit dans une continuité philosophique vieille de plusieurs siècles.
Au-delà de ces influences, la psychanalyse a aussi été nourrie par d’autres courants de pensée, notamment l’existentialisme et la phénoménologie, qui ont ensuite contribué à redéfinir certains de ses concepts, comme la conscience de soi et le rapport au monde. Freud, en cherchant à explorer l’inconscient, a prolongé des questionnements philosophiques ancestraux, tout en ouvrant une voie radicalement nouvelle pour la psychologie moderne.
Le behaviorisme et l’empirisme
Le behaviorisme (ou comportementalisme) est un courant de la psychologie qui étudie le comportement humain et animal en se basant uniquement sur ce qui est observable et mesurable. Contrairement aux approches qui s’intéressent aux pensées et aux émotions invisibles, les behavioristes considèrent que l’esprit est une « boîte noire » dont le contenu ne peut être scientifiquement étudié.
Ce mouvement s’inspire directement de la philosophie de John Locke (1632-1704), qui affirmait que l’esprit humain est une page blanche (tabula rasa), façonnée uniquement par l’expérience. Pour les behavioristes, le comportement est donc entièrement déterminé par l’apprentissage et l’environnement.
Des psychologues comme John Watson (1878-1958) et B.F. Skinner (1904-1990) ont mené des expériences pour démontrer que nos actions sont conditionnées par des récompenses et des punitions. Cette approche a profondément marqué la psychologie du XXe siècle, influençant notamment l’éducation, la thérapie comportementale et les neurosciences.
La psychologie humaniste et l’existentialisme
La psychologie humaniste est un courant qui met l’accent sur la liberté individuelle, la quête de sens et l’épanouissement personnel. Contrairement au behaviorisme, qui insiste sur les influences extérieures, et à la psychanalyse, qui explore l’inconscient, la psychologie humaniste considère que chaque individu possède une capacité innée à se développer et à donner du sens à sa vie.
Ce mouvement s’inspire fortement de la philosophie existentialiste, notamment des pensées de Jean-Paul Sartre (1905-1980) et Soren Kierkegaard (1813-1855), qui affirmaient que l’être humain est libre de définir son existence à travers ses choix et ses actions.
Des psychologues comme Carl Rogers (1902-1987) et Abraham Maslow (1908-1970) ont traduit ces idées en pratiques thérapeutiques. Maslow a développé la célèbre pyramide des besoins, expliquant que l’homme cherche d’abord à satisfaire ses besoins physiologiques avant d’aspirer à l’accomplissement de soi. Rogers, quant à lui, a mis en avant l’importance de l’écoute, de l’authenticité et de la bienveillance en thérapie. Cette approche a profondément influencé la psychologie contemporaine, notamment en psychothérapie et en développement personnel.
De la psychanalyse au behaviorisme, en passant par la psychologie humaniste, chaque courant psychologique s’est construit sur un dialogue avec la philosophie, qu’il s’agisse d’en prolonger les intuitions ou d’en rejeter les fondements. Ces écoles de pensée, bien que divergentes dans leurs approches, poursuivent toutes une même quête : comprendre ce qui façonne l’être humain, son comportement et sa subjectivité. Mais si la psychologie moderne s’est dotée d’outils scientifiques pour répondre à ces questions, elle n’a pas pour autant épuisé les grands débats philosophiques qui l’animent encore aujourd’hui. Car au-delà des modèles et des théories, certaines interrogations demeurent ouvertes, résistant à toute tentative de clôture définitive.
Wilhelm Wundt : Le point de rupture
Considéré comme le père de la psychologie scientifique, Wilhelm Wundt a opéré une véritable révolution dans la manière dont l’esprit humain était étudié. Avant Wundt, la psychologie était largement cantonnée au domaine de la philosophie, reposant sur des spéculations et des introspections plutôt que sur des observations systématiques et des expériences contrôlées. Wundt a brisé ce moule en fondant, en 1879, le premier laboratoire de psychologie expérimentale à Leipzig. Cet acte fondateur marque un tournant décisif : la psychologie cesse d’être une simple branche de la philosophie pour devenir une discipline scientifique à part entière.
La méthode employée par Wundt était l’introspection expérimentale. Il ne s’agissait pas d’une simple observation subjective des pensées et des sentiments, mais d’une introspection rigoureusement contrôlée et structurée. Les sujets étaient soumis à des stimuli spécifiques (sons, lumières, etc.) et devaient rapporter leurs expériences de manière détaillée et quantitative. Ce processus, bien que limité par ses propres biais, permettait une approche plus systématique et reproductible de l’étude philosophique de l’esprit. En s’appuyant sur des méthodes expérimentales et en recherchant la mesure objective des phénomènes psychologiques, Wundt a posé les fondements d’une psychologie empirique et scientifique.
Cette séparation de la psychologie et de la philosophie, rendue possible par l’approche de Wundt, a ouvert la voie à de nouvelles perspectives et à un développement rapide de la discipline. Des écoles de pensées telles que le behaviorisme et la psychologie cognitive qui se sont développées ultérieurement, s’appuyaient sur les méthodes scientifiques instaurées par Wundt. Son héritage réside donc non seulement dans ses travaux spécifiques, mais aussi dans l’établissement d’une démarche scientifique qui continue d’orienter la recherche en psychologie aujourd’hui.
Néanmoins, la séparation aussi nette soit-elle, n’a pas rompu le fil invisible qui relie la psychologie à sa matrice philosophique ; un lien subtil, une conversation inachevée qui persiste au cœur même de la science de l’esprit.
Les débats philosophiques persistants en psychologie
C’est une réalité : La psychologie moderne s’est émancipée de la philosophie pour devenir une science à part entière. Mais les grandes questions qui la traversent restent profondément enracinées dans la pensée des philosophes. Car si la psychologie s’attache aujourd’hui à mesurer, expérimenter et modéliser, elle n’a jamais cessé de dialoguer avec la philosophie, qui depuis des siècles s’interroge sur la nature de l’esprit, de la pensée et du comportement humain.
Sommes-nous les artisans de notre destin ou les rouages d’une mécanique invisible ? Depuis toujours, la psychologie oscille entre deux pôles : le libre arbitre et le déterminisme. Nous croyons choisir, décider, orienter notre existence, mais jusqu’où sommes-nous réellement libres ? Sommes-nous les maîtres de nos pensées, ou de simples échos de notre biologie et de notre passé ?
Ce dilemme rejoint un autre débat fondamental : la nature contre la culture. Nos gestes, nos désirs, nos peurs, sont-ils gravés dans nos gènes ou sculptés par notre environnement ? Sommes-nous l’héritage d’une lignée inscrite dans nos cellules, ou le reflet mouvant d’une société qui nous modèle sans cesse ?
Et puis, il y a cette énigme ultime, celle qui traverse les âges sans jamais s’éteindre : qu’est-ce que la conscience ? Un simple produit du cerveau, une illusion créée par l’activité neuronale, ou une réalité qui échappe à toute explication matérielle ? Tant de réponses esquissées, tant de mystères encore à percer. La psychologie cherche à comprendre l’humain, mais peut-elle jamais totalement se saisir elle-même sans la philosophie qui l’a vue naître ?
Références
Al-Ghazâlî, A.H. (2000). L’incohérence des philosophes (Tahâfut al-Falâsifa) (M.E. Marmura, Trad.). Brigham Young University Press. (Œuvre originale écrite au XIe siècle)
Aristote. (2004). De l’âme (Peri Psychês) (R. Bodéüs, Trad.). Flammarion. (Œuvre originale écrite vers 350 av. J.-C.)
Averroès. (2000). Grand Commentaire sur « De l’âme » d’Aristote (D. Black, Trad. et Ed.). Brigham Young University Press. (Œuvre originale rédigée au XIIe siècle)
Descartes, R. (1641/1990). Méditations métaphysiques (J.-L. Marion, Trad.). PUF. (Œuvre originale publiée en 1641)
Freud, S. (1923/2010). Le Moi et le Ça (P. Cotet, Trad.). PUF. (Œuvre originale publiée en 1923)
Maslow, A. H. (1954). Motivation and personality. Harper & Row.
Skinner, B. F. (1938). The behavior of organisms: An experimental analysis. Appleton-Century-Crofts.

Amine Lahhab
Réalisateur
Master en Réalisation- Ecole Supérieur de l'AudioVisuel (ESAV), Université de Toulouse.
License en Histoire- Université Hassan 2 de Casablanca.
DEUG en Philosophie- Université Hassan 2 de Casablanca.